2 banques françaises dans les 3 dernières du classement (LCL et la Société Générale), la première banque française 14ème (le CIC), juste devant la Banque Postale, les résultats de l'étude de Forrester sur la confiance des clients dans les banques n'est pas très favorable aux banques françaises !
Les clients devaient répondre à la question : "ma banque fait ce qu'il y a de mieux pour moi, pas pour ses profits". En 2010, seuls 25% des clients pensent être privilégiés par rapport à la recherche de profit. Ce taux est en baisse de 2 points par rapport à 2008. Il était de 31% en 2006. Le fossé est toujours en train de se creuser entre les français et leurs banques.
L'angoisse du quotidien, des fins de mois à boucler, la peur de l'avenir, le financement des retraites tranchent avec la toute puissance des banques et des milieux financiers qui ne changent pas qui seront toujours in fine sauvés par la puissance publique. C'est aux Etats-Unis ou en Irlande que cela se passe en ce moment, mais l'amalgame est fait très facilement avec toutes les autres banques.
Les banques ont déjà réagit en terme de communication depuis le début de la crise en 2008. Selon l'observatoire Banque Assurance 2010 de Kantar Media, les marques ont cherché notamment à relégitimer leur positionnement (nous distribuons X millions de crédit, le crédit c'est bien pour l'économie, donc la banque est légitime dans le tissu économique) ou à gagner en proximité (la banque, ce ne sont pas que des traders et des analystes, ce sont aussi des conseillers qui vont sur le terrain aider Monsieur et Madame Michu à financer leur activité au quotidien). La banque de détail y a retrouvé ses lettres de noblesse.
Les banques ouvrent maintenant une nouvelle phase de cette reconquête en remettant leurs agences de communication en compétition. Les agences vont devoir trouver des moyens d'exprimer le changement de positionnement du banquier. Avec plus d'humilité, il est désormais sur un pied d'égalité avec son client. Le banquier doit oublier son statut d'autorité (au même titre que le maire ou le curé d'autrefois) et devenir un banquier coach (pour employer un mot à la mode).
Pour aller plus loin, je crois que parfaire cette position de banquier accompagnateur, c'est
gagner en transparence : simplifier, dépackager les produits, banir les produits complexes comme les produits garantis auxquels personne ne comprend rien, expliquer la banque, la fiscalité, l'épargne, les modes de paiement, laisser les clients réagir, participer à la conversation ;
faire preuve de pertinence : ne pas vendre pour vendre mais conseiller en fonction du besoin client et du bilan qui a été fait de sa situation personnelle, utiliser le marketing prédictif pour rendre le marketing opérationnel plus efficace ;
donner au client accès a ses données : le banquier a de gigantesques entrepôts de données dont il ne sait que faire. Le client saura quoi en faire. Mettez lui à disposition ses données dans les applications mobiles, dans des logiciels de gestion des finances personnelles et laissez le faire ses simulations et organiser ses projets ;
rester disponible : le client va gagner en autonomie, mais la banque garde sa part de complexité. Il faut donc être prêt à répondre lorsque le client souhaite rentrer en contact avec un expert quelque soit le canal. Un site internet ou une application mobile ne se suffisent pas encore à eux même. Être présent sur les nouveaux carrefours de communication du Net comme Facebook ou Twitter.
être adapatable : proposer des solutions paramétrables par le client. La carte ou le package à la carte sont de bons exemples. Le client peut baisser un seuil, rajouter une option, enlever une assurance ou choisir un visuel.
En progressant sur ces critères, le banquier montrera qu'il recherche en priorité la satisfaction de son client et non l'augmentation de son profit.
Période difficile en terme d’image pour la banque, j’ai également rédigé un article sur ce thème.
La définition du banquier accompagnateur est pertinente, les clients sont de mieux en mieux informé et les vendeur malhonnêtes sont vite démasqués.
Les banques souffent d’un deficit d’image qui est encore agravé avec les déclarations de Cantona et autres.
Cela va être difficile de regagner le confiance des consommateurs.
La communication de crise est ce qui pêche en France, mais se mettre à l’heure de Web 2.0. Cela lui permettra de gagner en transparence et donc en crédibilité. Aujourd’hui la tendance veut qu’il y ait un feedback de la part des consommateurs, et le système a peut-être encore plus intérêt que les autres à communiquer….
Bonjour,
Certes, une période difficile mais la banque est un fournisseur de l’entreprise comme tous les autres fournisseurs et une relation de confiance avec un fournisseur peut se retrouver.
La confiance est, me semble-t-il, une affaire d' »homme » et de relations humaines. Peut-être serait-il opportun que la « banque » investisse dans le marketing relationnel pour ses équipes commerciales, non ?
… et si l’agressivité commerciale de la banque s’estompait au profit d’une relation basée sur le modèle web 2.0 : apporter une valeur ajoutée à son client sans pour autant chercher à lui vendre à tout prix un produit !!!
Peut-être un axe de réflexion …