Ce récit vu de l'intérieur s'intitule : La semaine où Jérôme Kerviel a failli faire sauter le système financier mondial : journal intime d'un banquier.
Il faut remercier l'auteur de nous permettre de pénétrer au coeur de la crise. Le fait de décrire de si près la réalité de ce moment, les forces et les faiblesses des dirigeants de la Société Générale dans la gestion de ces évènements est tellement rare qu'il a coûté sa place au PDG de Boursorama.
En tant qu'ancien de la Société Générale, j'ai pu me rendre compte du drame qu'on vécu les salariés du groupe. Ils ont du encaisser la chute de leur entreprise à qui tout réussissait ainsi que le déchainement de haine provoqué par cette affaire. Par amalgame, ils ont tous été assimilés aux traders fous alors qu'ils faisaient leur travail avec dévouement au quotidien.
Ce livre me semble aussi être un hommage à Daniel Bouton alors que la réputation de Philippe Citerne ressort ternie. Le livre raconte son absence pendant la crise et l'intrigue qu'il a menée pour embarquer la SG dans le giron de la BNP.
Presque 3 ans plus tard, on peut dire que la gestion de la crise par ses dirigeants a sauvé la banque. Le jugement de JK aurait pu clôturer cet épisode de l'histoire de la banque. Malheureusement, un verdict à sens unique accompagné de dommages et intérêts abracadabrantesques renvoie son issue définitive à plus tard.
J'avais aussi lu : L'engrenage – mémoires d'un trader.
Un témoignage intéressant et qui se lit d’une traite mais qui aurait dû être sous-titré « Journal intime du dir’com de la SG ».
Je reste dubitatif sur la dénonciation du capitalisme par l’auteur.
D’accord avec toi. On est là très proche de la version de la SG.
En même temps, je ne m’attendais pas à ce que Hugues Le Bret rejoigne les thèses d’Olivier Metzner !
Le livre n’a pas pour objectif de dénoncer le capitalisme. Il y a à peine quelques lignes qui remettent en doute l’utilité économique des traders qui achètent et vendent des milliers de fois par jour pour additionner les gains sur les marchés.