Dans ce récit, vous
pourrez apprécier par vous même, le parcours du désormais ultra-célèbre
trader, qui nous relate sa vérité, de son entrée à la Société Générale, jusqu'à l'emballement, la perte de
contrôle et sa chute.
Mon avis est que le trader a très clairement dérapé et qu'il doit
assumer. Ce qu'il fait d'ailleurs.
En revanche, je ne crois pas à sa seule responsabilité. Je ne peux pas
croire à la naïveté et à l'incompétence de ses managers quand on voit leur parcours
et leurs diplômes.
La course effrennée à l'argent pour l'argent sans lien direct avec une réalité économique et la
cupidité personnelle des managers a fini par les aveugler et laisser Kerviel déraper
de plus en plus fort. Tant que l'argent était au RDV, il n'y avait aucune raison de s'arrêter !
La Banque a fait le choix de ne clouer au pilori qu'un seul homme alors
que d'autres méritaient un tel traitement. Je suis choqué par les
protocoles transactionnels des managers de Kerviels que le livre publie en fin d'ouvrage. Je trouve que la sanction est bien faible par rapport à
l'énormité des évènements et par rapport au traitement réservé à
Kerviel. Est-ce d'ailleurs une vraie sanction que de devoir quitter l'entreprise avec plusieurs centaines de milliers d'euros en poche ?
Je crois enfin qu'il faut éviter de faire
l'amalgame entre ce qu'il s'est passé ici et ce qu'il se passe dans la
majorité des activités de la banque. Faire du crédit, favoriser l'épargne, faciliter les paiements sont des activités en lien avec la vie réelle et ne méritent pas de pâtir de cet épisode malheureux.