En novembre 2020, le cabinet PW Consultants livre un observatoire sur l’Open Banking, pratique actuellement en plein essor. Ce rapport s’articule autour de trois thèmes principaux : un bilan des travaux déjà réalisés par les banques en matière d’Open Banking, une évaluation des barrières et des freins à cette nouvelle pratique et une illustration des perspectives à venir à court et à moyen terme. Il fait également suite à l’entrée en vigueur de la Seconde Directive sur les Services de Paiement, le 13 janvier 2018, donnant un cadre réglementaire au modèle d’Open Banking. 

L’Open Banking à l’heure actuelle

Si l’Open Banking est une opportunité perçue positivement par les banques, la plupart d’entre elles (82%) considèrent que l’écosystème des paiements ne s’y adapte que très lentement. Cependant, 65 % des acteurs estiment que l’Open Banking arrivera à maturité suffisante dans l’année à venir.

En ce sens, une réelle amélioration est constatée depuis mai 2020. Les banques et les nouveaux fournisseurs de services bancaires commencent à parler le même langage et à mieux s’organiser. Toutefois, la perception de la mise en œuvre de l’Open Banking set à nuancer : si les TPP (Third Party Provider) impliqués depuis deux ans dans la mise en oeuvre des API Open Banking ont une vision positive de la maturité du système d’un point de vue technique, seulement 10 % des commerçants et entreprises estiment que les solutions techniques proposées sont opérationnelles.

Les freins et les barrières à l’Open Banking

À l’heure actuelle, le principal frein à l’Open Banking reste la mise en œuvre technique des API (Application programming interface). En effet, celle-ci n’est pas identique d’une banque à une autre et l’on constate une mise en application des API très hétérogène. Pour l’heure, leur intégration reste complexe et expérimentale. Si les fintechs sont nombreuses à proposer de nouvelles solutions favorables à l’Open Banking, ces dernières ne sont pas encore pleinement intégrées dans les processus des entreprises. 

De même, côté client, les parcours de paiement proposés dans le cadre de l’Open Banking sont encore loin d’être fluides et harmonisés. Qui plus est, les paiements instantanés ont souvent un cout. Or, celui-ci n’est pas toujours simple à faire accepter aux clients.

Les perspectives de l’Open Banking à court et moyen terme

Actuellement, 36 % des commerçants et entreprises interrogées ont déjà déployé des services d’Open Banking. 70 % d’entre eux travaillent sur de nouveaux projets qui seront prochainement mis en œuvre. Ainsi, à terme, l’Open Banking devrait parvenir à franchir ses barrières actuelles pour fluidifier l’usage de nouvelles facilités de paiement.

Néanmoins, des questions subsistent encore. L’Open Banking verra-t-il émerger des moyens de paiement alternatifs ou universels ? Pour l’heure, son usage pour les paiements de proximité semble une perspective assez lointaine. 64 % des commerçants et entreprises souhaitent que les services de paiement Open Banking soient simplement des outils complémentaires aux instruments de paiement actuels.

Pour en apprendre davantage, n’hésitez pas à consulter l’étude dans son intégralité sur le site de PW Consultants. Et retrouvez divers actualités bancaires sur le blog MarketingBanque !