Le constat
- Les banques sont lancées dans une quête effrenée pour convertir les particuliers aux nouvelles technologies de paiement (NFC, mobile, portefeuille numérique…).
- Lancements après lancements, tests après tests, les résultats sont toujours les mêmes ! Les clients se montrent désespéréments conservateurs et plus attachés que jamais à leur carte bancaire ! Même le développement du commerce en ligne et du m-commerce ne remet pas en cause la confiance que les consommateurs accordent à leur carte bancaire.
- De nombreux acteurs cherchent la nouvelle génération de solutions de paiement qui fera la différence. Des opérateurs téléphoniques, des start-ups, des géants du web américains, des commerçants.
- Les revenus encore confortables de la carte bancaire sont sous pression des commerçants, des particuliers et du régulateur.
Le développement de nouvelles solutions de paiement auprès des commerçants et du grand public ne prend pas.
La problématique
Comment redonner de la valeur au paiement ?
Les promesses des nouveaux acteurs se regroupent autour de 2 thématiques : la fidélisation et l’innovation technologique. Dans le 1er cas, la proposition est d’associer au paiement des solution de CRM et fidélisation pour connaitre sa base client et maximiser la fréquence et le montant des achats. Dans le second cas, il s’agit de proposer une nouvelle techno de paiement pour une expérience de paiement plus rapide, plus simple, plus pratique…
Le Crédit Agricole a choisi une 3ème voie, celle d’étendre le territoire d’acceptation de la carte bancaire que nos consommateurs ne veulent définitivement pas lâcher. Le groupe va proposer une solution simple de paiement à toutes les professions en mobilité qui s’équipaient très rarement en terminaux de paiement : taxis, artisans, dépanneurs, infirmières, médecins…
La solution
Une appli de paiement sur un smartphone + un lecteur de cartes bancaires connecté en bluetooth.
C’est le monde d’aujourd’hui (la carte bancaire) qui rejoint le monde de demain (le paiement mobile).
Le pari de la banque est de ne pas demander d’effort au client en ne modifiant pas le contexte de paiement qu’il connait d’habitude. Il n’y a pas de phase d’enrôlement des clients, pas de seuil critique à atteindre. C’est sûrement ce qui fera le succès de ce produit.
Le service sera en test chez LCL et dans 2 CR dans les prochaines semaines puis sera généralisé en 2014. Cette première expérience sera l’occasion de tester des modèles de tarification autour de quelques principes de base : le terminal sera vendu une centaine d’euros, l’abonnement mensuel de l’ordre de 10-15 euros et le variable autour de 0,6 – 0,8%.